Notre Stratégie de renforcement du corps médical : solutions de l’EMNO
Posted on November 17, 2020Une grave pénurie de médecins menace l’Ontario en raison de plusieurs facteurs importants qui étaient certes présents avant la pandémie de COVID-19, mais celle-ci a grandement exacerbé la situation. Voici quelques raisons de cette pénurie :
- Perturbations pour les médecins nouvellement diplômés qui se destinent à l’exercice indépendant (il existe des permis provisoires mais ils sont au point mort en raison du report des examens);
- Retraite anticipée de certains médecins à cause de la COVID-19 ou de changements de la portée de leur exercice due à de lourdes charges de travail;
- Difficulté constante à recruter et retenir des médecins dans les communautés rurales, du Nord, autochtones et francophones et pour les populations sous-représentées;
- Nombre insuffisant de places en résidence en Ontario, ce qui entraîne une migration nette hors province de médecins nouvellement diplômés;
- Certains médecins réduisent la taille de leur cabinet afin de gérer efficacement les besoins grandissants de la population, en particulier des personnes qui ont des maladies chroniques complexes.
Le manque de médecins pour les populations traditionnellement insuffisamment desservies et vulnérables est un défi permanent. La pandémie actuelle surcharge le système actuel déjà fragile et a aggravé les inquiétudes concernant la durabilité de la prestation des soins. Des domaines particuliers, comme la santé mentale, la santé publique, les soins de longue durée et les soins aux personnes âgées, sont particulièrement touchés.
La pandémie a en outre mis en lumière pour le Conseil des facultés de médecine de l’Ontario (CFMO) le besoin urgent d’une réévaluation du pipeline de la main-d’œuvre et de la mise en œuvre complète de nouveaux moyens de mieux répartir les médecins dans la province. Les six écoles de médecine conviennent que nous devons concilier d’urgence les besoins démographiques de la province, les modèles d’exercice du médecin moderne et les futurs besoins des communautés en matière de santé.
Le modèle actuel de planification n’est pas assez souple pour s’adapter aux crises et aux perturbations majeures comme la pandémie de COVID-19. Le système demeure fragile et instable dans de nombreuses communautés et on prévoit que ce sera aussi le cas dans d’autres en raison du vieillissement et du départ à la retraite de la main-d’œuvre médicale et de la demande accrue de soins. En plus, il faut en même temps former dans les communautés du Nord les étudiantes et étudiants de l’EMNO qui doivent acquérir les compétences nécessaires pour l’exercice clinique. Par conséquent, le CFMO a présenté une proposition pour augmenter les places au premier cycle et au niveau postdoctoral dans toutes les écoles de médecine afin d’augmenter le nombre de médecins en Ontario. L’EMNO participe pleinement à cette proposition.
Une main-d’œuvre médicale imprévisible et fragile dans le Nord
Aujourd’hui, notre main-d’œuvre médicale est imprévisible et fragile car de nombreux cliniciens et cliniciennes sont à la veille de prendre leur retraite (main-d’œuvre médicale vieillissante) ou de se retirer de certains services, y compris l’enseignement, un élément essentiel du modèle régionalisé de l’EMNO, car ils continuent d’avoir insuffisamment de ressources, sont dépassés et peuvent uniquement se concentrer sur les besoins immédiats des patients. Cette situation s’est aggravée à cause des nouvelles obligations cliniques des médecins dues à la COVID-19. Les médecins restants dans la main-d’œuvre médicale du Nord sont très inquiets et craignent que le Nord de l’Ontario ne connaisse la même crise que celle qui existait lors de l’examen original des besoins qui a donné lieu aux recommandations il y a 20 ans.
À l’heure actuelle, les chiffres suivants caractérisent la pénurie/les postes vacants de médecins dans le Nord de l’Ontario :
- > 100 médecins de famille, surtout des généralistes ruraux;
- > 100 spécialistes dans les cinq hôpitaux urbains du Nord, mais aussi dans de grandes communautés rurales comme Sioux Lookout et Kenora.
En outre, selon l’étude récente menée par le Centre de recherche en santé dans les milieux ruraux et du Nord, on estime que jusqu’à 50 p. 100 des cliniciennes et cliniciens ruraux s’attendent à prendre leur retraite au cours des cinq prochaines années.
Par rapport à la population d’autres régions de la province, celle du Nord a :
- une espérance de vie inférieure (de deux ans en moyenne)
- davantage de difficulté à accéder en temps opportun à des soins primaires
- un plus lourd fardeau de troubles chroniques complexes
- un plus lourd fardeau de maladie mentale et de toxicomanies
Nous y travaillons
Nous nous concentrons sur la conception des meilleurs programmes de résidence. Nous lançons de nouveaux parcours, notamment le parcours de généraliste rural. Ce parcours se veut une voie à plusieurs points d’entrée, depuis l’école secondaire jusqu’à la formation postdoctorale, qui aboutit à une carrière clinique et universitaire attrayante dans une communauté rurale, avec un bon soutien sous forme de contrats intéressants et de ressources administratives, et idéalement, un poste dans le corps professoral qui reconnaît la portée du rôle de généraliste rural.
Le corps professoral de généralistes ruraux de l’EMNO recevra du soutien pour « s’associer » de manière à appuyer le mentorat, le leadership et la résilience dans la communauté clinique rurale du Nord de l’Ontario. Nous sommes profondément engagés dans la promotion du recrutement et du maintien en poste des médecins avec nos hôpitaux et centres universitaires des sciences de la santé partenaires. Notre plan stratégique met l’accent sur notre principal mandat, l’orientation stratégique Transformer la planification des ressources humaines en santé qui signifie que nous travaillons pour recueillir de meilleures données pour déterminer les « besoins de la population du Nord de l’Ontario » et les meilleurs moyens d’aligner la production de médecins qui exerceront dans les régions dans le besoin. La réforme de notre processus et de nos critères d’admission, ainsi que la réforme du programme d’études et l’amélioration de l’engagement des communautés sont des projets précis pour améliorer notre réussite à cet égard.
En tant que stratégie gouvernementale, l’EMNO est une réussite et a de toute évidence fait une différence dans le Nord de l’Ontario. Mais nous pouvons faire mieux et sommes bien placés pour le faire. Consultez notre nouveau plan stratégique.
Merci, miigwetch, thank you à tous.
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Le saviez-vous?
Par rapport à d’autres pays membres de l’OCDE, le Canada fait partie de ceux qui ont le plus petit nombre de médecins en exercice par millier d’habitants, ce qui le met à la 29e place sur 33, avec un ratio de 2,74/1 000 par rapport à la moyenne mondiale de 3,5/1 000. Au Canada, l’Ontario est 8e sur 12 provinces et territoires pour le nombre de médecins par habitant. Actuellement, plus de 1,3 Ontariennes et Ontariens n’ont pas encore accès régulièrement à des soins primaires (Statistique Canada, 2016).
Le saviez-vous?
Le saviez-vous?
Si vous cherchez un médecin de famille, voici quelques conseils :
Comment trouver un médecin de famille, une infirmière praticienne ou un spécialiste, et de l’information sur le programme Accès Soins.
- Inscrivez-vous à Accès Soins et demander à une infirmière de vous trouver un médecin ou une infirmière praticienne.
- Utilisez la fonction Doctor Search du College of Physicians and Surgeons of Ontario et choisissez « Advanced Search » (recherche avancée) pour trouver un médecin près de chez vous (par ville ou code postal).
De plus, la Dre Sarah Newbery (doyenne adjointe, Stratégie de renforcement du corps médical et ancienne présidente de l’Ontario College of Family Physicians) recommande le document intitulé We’re Your Family Doctors, un outil pour comprendre comment assurer l’accès à votre médecin de famille si vous en avez un, ou, si vous n’en avez pas, pour trouver d’autres moyens d’obtenir des soins.
Le saviez-vous?
Une réunion virtuelle d’experts portera sur les avantages d’embaucher une adjointe ou un adjoint au médecin pour vous épauler ainsi que sur la façon de devenir un partenaire clinique et d’offrir des stages pour le programme de formation des adjointes et adjoints aux médecins. À l’ère de la COVID-19 et des ressources en santé étirées aux maximum, le groupe d’experts inclura des médecins qui ont supervisé des étudiantes et étudiants de ce programme et les ont embauchés par la suite. Le moment n’a jamais été aussi bien choisi pour ajouter cette précieuse ressource à votre équipe.
Mercredi 2 décembre 2020
17 h – 18 h HNE
RSVP ici.
Consultez nosm.ca/pa pour en savoir davantage.