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Dre Marina Ulanova revient sur 13 années de découvertes.

La Dre Ulanova étudie l’infection à Haemophilus influenzae dans le Nord de l’Ontario depuis son arrivée il y a 13 ans dans le corps professoral de l’EMNO.

Elle a expliqué que malgré son nom, Haemophilus influenzae n’a rien à voir avec la grippe. Même si la grippe est causée par le virus influenza, Haemophilus influenzae est une infection bactérienne. Il en existe plusieurs types qui peuvent provoquer des infections invasives et des maladies graves comme la pneumonie, la méningite, la septicémie et l’épiglottite qui peuvent toutes entraîner une invalidité permanente ou la mort.

Selon l’Agence de santé publique du Canada, avant 1990, Haemophilus influenzae de type B (HiB) était la cause la plus commune de méningite infantile dans le pays. Au début des années 1990, un vaccin contre ce type particulier de bactérie était largement disponible, ce qui a fait que les infections à HiB sont devenues incroyablement rares.

Cependant, alors que le taux d’infections à HiB a commencé à baisser au Canada, des infections causées par d’autres types d’Haemophilus influenzae ont fait leur apparition, en particulier celle de type A (HiA).

Tout au long de sa carrière à l’EMNO, la Dre Ulanova et son équipe ont fait des découvertes importantes sur HiA, y compris sa prévalence dans le Nord-Ouest de l’Ontario et dans les populations autochtones de la région, ainsi que sur les défenses immunitaires naturelles contre cette infection.

Une de ses études a révélé que la moitié des infections à Haemophilus influenzae dans le Nord-Ouest de l’Ontario depuis 2002 sont causées par HiA, par rapport à 5 pour cent dans le reste de la province. De plus, il semble que le Nord-Ouest de l’Ontario affiche la plus forte incidence d’infections invasives à HiA que toute autre région du pays après le Nunavut.

Son équipe a aussi découvert que le taux d’infections invasives à HiA était beaucoup plus élevé dans les populations autochtones de la région que dans les populations non autochtones.

Les données provenant de cette étude ont largement contribué à la mise au point d’un nouveau vaccin contre HiA qui est actuellement à l’essai au Conseil national de recherches.

La Dre Ulanova est fière que son étude ait pu trouver le problème et contribué à la solution : « Quand j’ai commencé cette étude, le Programme de surveillance active des effets secondaires associés aux vaccins (IMPACT), un programme fédéral, signalait uniquement les cas d’infections invasives à HiA relevés dans 12 hôpitaux canadiens pour enfants, et les plus proches étaient ceux de Winnipeg et d’Ottawa. Notre région n’était tout simplement pas représentée dans ces données. Par conséquent, nous étions bien plus avancés et avons pu déterminer l’importance du problème pour la population du Nord-Ouest de l’Ontario car nous avons découvert des cas graves parmi les jeunes enfants dans des communautés des Premières Nations. »

Les possibilités de collaborer avec des médecins, des étudiants et des communautés autochtones dans la province, y compris la Nation Nishnawbe Aski, lui ont permis d’étudier des questions cliniques pertinentes pour la population desservie par l’EMNO, et l’ont aidée à contribuer à l’amélioration de la qualité des soins.

« Avant d’arriver à l’EMNO, j’avais fait des recherches fondamentales qui m’ont permis d’étudier beaucoup de questions intéressantes, mais je n’étais jamais vraiment sortie du laboratoire. Aujourd’hui, constater l’incidence de mes recherches est un sentiment incroyable, et tout cela a été possible grâce à l’EMNO. »

 

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« Quels sont les aspects positifs
de nos relations et comment en créer davantage? »

Noojamadaa : Aider à forger des relations saines avec les communautés anishnawbeks.

Marion Maar, professeure agrégée d’anthropologie médicale à l’EMNO, s’est alliée à des communautés des Premières Nations de l’île Manitoulin et à Beaudin Bennett, titulaire d’une maîtrise en relations avec les Autochtones de l’Université Laurentienne, pour créer Noojamadaa, une exposition photographique éducative sur les relations saines dans les familles et les communautés des Premières Nations.

Avant d’arriver à l’EMNO, Mme Maar a été chercheuse pendant huit ans au Aboriginal Health Access Centre sur l’île Manitoulin. En raison de ses relations de longue date avec les communautés, elle a été sollicitée pour participer à une étude en milieu communautaire sur la violence conjugale.

L’étude a montré que les femmes autochtones sont davantage victimes de violence conjugale que les femmes non autochtones, que cette violence a d’importantes conséquences sociales et sur leur santé, et que de nombreux fournisseurs de soins primaires doivent se renseigner davantage sur le rôle qu’ils devraient jouer à cet égard.

Certains buts de l’étude sont de comprendre le contexte de la violence conjugale et le rôle des fournisseurs de soins de santé primaires en la matière, ainsi que de déterminer le type de formation et de ressources dont ils ont besoin pour s’acquitter au mieux de ce rôle.

Les communautés ont choisi de lancer l’étude au moyen d’une exposition photographique sur les relations saines chez les Anishnawbeks. Les participantes ont expliqué qu’afin de réduire la violence conjugale, il faut apaiser les relations non seulement entre les époux mais aussi avec leurs familles, leurs communautés, la Nation et l’environnement.

« C’est un sujet difficile, et les communautés ont décidé que la sensibilisation était la première étape à franchir, a dit Mme Maar. Elles ne voulaient pas adopter une approche négative ni réduire les Autochtones à des statistiques. Les communautés ont demandé « Quels sont les aspects positifs de nos relations et comment en créer davantage? »

Randy Trudeau est un des animateurs de Noojamadaa. Chasseur, pêcheur, trappeur et artiste, il voulait faire connaître le pouvoir de guérison d’une relation avec le territoire.

Lorsque l’équipe de recherche lui a demandé de participer à l’étude, il a permis à un photographe de le suivre dans sa vie quotidienne pour prendre des photos montrant comment il a établi une relation avec son environnement : « J’ai constaté qu’après tout ce que j’ai vécu, tous les traumatismes, la nature a toujours apaisé mes maux. Alors, j’ai décidé de vivre de ce que la nature offrait, de vivre paisiblement, d’apprendre comment me guérir et d’enseigner à d’autres hommes à faire de même ».

L’exposition a été élargie pour inclure des œuvres qui illustrent des relations saines. M. Trudeau a aussi fourni des peintures pour l’exposition.

À ce jour, Noojamadaa a lieu à divers endroits, notamment l’École d’architecture de l’Université Laurentienne, le Debajehmujig Creation Centre à Manitowaning, le Service de santé publique de Sudbury et du district, la McMaster University et Queen’s Park. L’exposition est aussi agréée pour l’éducation permanente.

L’étude a reçu au début des fonds du Women’s Xchange $15K Challenge puis une subvention des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) afin d’explorer une solution holistique à la violence, le traumatisme et la dépendance aux opioïdes.

« La subvention des IRSC nous aidera à améliorer la collaboration et les relations avec tous les secteurs pertinents de services, y compris de la santé mentale, des services sociaux, de la protection de l’enfance, de la justice et de police, afin de mieux concevoir et coordonner les rôles de chacun dans le domaine de la violence conjugale et des problèmes sous-jacents, y compris les toxicomanies, tout en respectant la culture », a conclu Mme Maar.

 

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Dre Sandra Cameron nommée comme directrice

Nomination de la Dre Sandra Cameron comme directrice du Programme de résidence en médecine interne de l’EMNO, en remplacement du Dr Kim Tilbe, le directeur actif de programme de l’École le plus longtemps en poste 

L’École de médecine du Nord de l’Ontario (EMNO) a le plaisir d’annoncer la nomination de la DreSandra Cameron comme directrice du Programme de résidence en médecine interne de l’École à partir du 1er septembre 2018.

La Dre Cameron était auparavant directrice de l’Unité d’enseignement clinique en médecine d’Horizon Santé-Nord à Sudbury. Riche d’une vaste expérience en conception d’excellentes possibilités de formation clinique des stagiaires en médecine, elle fait partie des dirigeants du Comité du programme de résidence en médecine interne depuis sa création.

L’EMNO désire en outre souligner les contributions du Dr Kim Tilbe, le directeur actif de programme de l’École le plus longtemps en poste, qui a dirigé le Programme de résidence en médecine interne pendant huit ans.

Après avoir été directeur régional du Volet du Nord de l’Université d’Ottawa dans le Nord de l’Ontario, il a pris la tête du programme de résidence de l’EMNO en 2010 et en a fait le plus grand programme de formation du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada offert dans plusieurs sites de formation dans le Nord de l’Ontario.

« Au nom de l’École de médecine du Nord de l’Ontario, je désire féliciter et remercier le Dr Tilbe pour toutes ses contributions à la formation en résidence en médecine, et souhaiter la bienvenue à la Dre Cameron dans ses nouvelles fonctions » a déclaré le Dr Tom Crichton, doyen associé par intérim de la formation postdoctorale.

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L’École de médecine du Nord de l’Ontario se fait un devoir de former des médecins et des professionnels de la santé chevronnés, et d’acquérir une réputation internationale de chef de file dans l’enseignement et la recherche axés sur l’apprentissage et sur la participation des collectivités.

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