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L’EMNO est l’hôte d’un forum international sur le recrutement et le maintien poste de médecins

Établissement d’une main-d’œuvre en santé stable dans les communautés rurales et éloignées

Les deux sites de l’École de médecine du Nord de l’Ontario (EMNO) ont aujourd’hui été le siège du Forum sur la stabilité de la main-d’œuvre dans les communautés rurales et éloignées qui était axé sur le recrutement et le maintien en poste de médecins dans les communautés rurales et éloignées, ainsi que sur le rôle des écoles de médecine, des organismes de santé, des communautés et des gouvernements en matière de stabilisation de cette main-d’œuvre.L’EMNO est une stratégie gouvernementale visant à répondre aux besoins de la population du Nord de l’Ontario en matière de santé, à améliorer la qualité des soins et à contribuer au développement économique de la région. Le recrutement et le maintien en poste des médecins est une des plus grandes préoccupations dans le Nord depuis longtemps.

« L’École de médecine du Nord de l’Ontario a été fondée en partant du principe que si l’on forme des médecins dans le Nord, ils s’établiront dans le Nord, a dit le Dr Roger Strasser, doyen et PDG de l’EMNO.  Même si la stratégie fait une différence (94 pour cent des diplômés des programmes de médecine et de résidence exercent dans le Nord de l’Ontario), de nombreuses petites communautés éprouvent encore de la difficulté à conserver des services de santé. Ce forum était un moyen de regrouper des parties concernées clés et des partenaires de partout au monde pour voir comment mieux stabiliser la main-d’œuvre dans le Nord rural. »

Le cadre de travail Making it Work pour la stabilité de la main-d’œuvre dans les communautés rurales et éloignées est le fruit de sept années de partenariat international entre des établissements suédois, écossais, norvégiens, islandais et canadiens. Il fournit une série de domaines clés d’activités (engagement communautaire, soutien aux familles et formation des futurs professionnels) qui, mises en œuvre sous forme d’interventions holistiques intégrées, peuvent créer les conditions nécessaires pour établir une main-d’œuvre stable et qualifiée pour travailler dans les régions rurales et éloignées.

Les délégués se sont renseignés sur le cadre de travail Making it Work, ont écouté des études de cas menées dans chaque pays participant et ont participé à une séance de transfert des connaissances qui intégrait dans le Plan d’action relatif aux ressources en médecins dans le Nord, les principales leçons tirées du travail international sur les ressources humaines en santé dans les régions rurales. Le plan d’action, élaboré l’année dernière, découle de Sommet Nord, un symposium tenu en janvier 2018 qui a regroupé des décideurs, des éducateurs, des administrateurs, des membres de communautés et des cliniciens de tout le Nord de l’Ontario pour se pencher sur la question du recrutement et du maintien en poste de la main-d’œuvre en santé dans les communautés rurales et éloignées.

Le plan d’action repose sur les stratégies actuelles de recrutement et de maintien en poste employées dans la région. L’EMNO prend plusieurs mesures pour faciliter le recrutement et le maintien en poste des médecins : encourager les élèves du secondaire des communautés rurales et éloignées à voir une carrière en santé comme une possibilité pour eux; un processus d’admission qui donne la préférence aux candidats du Nord de l’Ontario et reflète la démographie de la région; un modèle distinctif d’apprentissage régionalisé faisant appel aux communautés qui place les étudiants dans des communautés afin qu’ils se concentrent sur la réponse aux besoins de la population en matière de santé; l’engagement de membres généralistes ruraux comme principaux enseignants-cliniciens et modèles de rôle; un volet consacré aux Premières Nations rurales et éloignées dans le programme de résidence en médecine familiale.

Ce modèle donne des résultats probants dans quelques communautés du Nord de l’Ontario. Une étude publiée récemment dans Canadian Family Physician indique que les étudiants et diplômés de l’EMNO ont une perspective positive du généralisme en milieu rural et que leur expérience et leur exposition à l’exercice en milieu rural ont grandement influencé la direction de leur carrière. Une étude de 2016 sur huit communautés qui ont réussi à recruter des médecins de famille montre que cinq de celles-ci qui avaient auparavant été confrontées à des pénuries chroniques de médecins ont maintenant stabilisé leur situation. Tous les participants à l’étude s’entendent pour dire que l’EMNO a joué un rôle prédominant dans le recrutement de médecins dans les communautés insuffisamment desservies du Nord de l’Ontario.

Des études révèlent également que l’EMNO, y compris ses programmes de formation et de recherche, a un impact économique positif dans les communautés du Nord de l’Ontario. En 2017, il a été estimé à 122-134 millions de dollars, et les dépenses en général appuient de 729 à 802 emplois équivalents temps plein dans la région.

« En intégrant les résultats du partenariat Making it Work dans le Plan d’action relatif aux ressources en médecins dans le Nord, nous ouvrons la voie à l’autonomie dans le Nord de l’Ontario, a dit le Dr Strasser. Il y aura toujours des lacunes à combler, et si nous travaillons en partenariat avec les communautés, nous pourrons les combler avec des généralistes qualifiés et compétents qui ont des liens avec le Nord. »

Les deux sites de l’École de médecine du Nord de l’Ontario (EMNO) ont aujourd’hui été le

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L’École de médecine du Nord de l’Ontario se fait un devoir de former des médecins et des professionnels de la santé chevronnés, et d’acquérir une réputation internationale de chef de file dans l’enseignement et la recherche axés sur l’apprentissage et sur la participation des collectivités.

Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :
news@nosm.ca

Une nouvelle page

Les recherches à l’École de médecine du Nord de l’Ontario jouent un rôle à part entière dans sa responsabilité sociale envers la population qu’elle sert. En 2013, l’École a créé la fonction de doyen adjoint, Recherche, dans le but d’aider Penny Moody-Corbett, doyenne associée, Recherche, et la direction de l’École à réaliser les priorités du plan stratégique et à promouvoir la recherche dans le Nord. Cet été, le professeur TC Tai a pris la relève de David MacLean au poste de doyen adjoint, Recherche. Nous désirons remercier M. MacLean pour ses contributions à la recherche à l’EMNO et souhaitons la bienvenue à M. Tai.

 

David MacLean

 

David MacLean, professeur de physiologie à l’EMNO, a été le premier doyen adjoint responsable de la recherche. Pendant cinq ans, il a lancé plusieurs initiatives pour mieux faire connaître la recherche à l’EMNO, y compris le programme de cliniciens invités Physicians’ Services Incorporated qui amène des chercheurs-cliniciens chevronnés à l’EMNO afin d’offrir des possibilités d’éducation à des médecins intéressés par la recherche et de les aider à acquérir les compétences en recherche ou à concevoir des études.

Il a aussi supervisé la création et chaque numéro de Le scope qui renseigne nos communautés sur les recherches menées à l’EMNO. En outre, il est à l’origine de l’élaboration du premier programme d’études supérieures de l’EMNO, une maîtrise en études médicales.

« Ce fut un plaisir d’aider le corps professoral et les étudiants dans leurs recherches et de voir leurs contributions à l’amélioration de la santé de la population du Nord de l’Ontario » dit-il.

 

TC Tai

 

TC Tai, professeur de physiologie et de pharmacologie à l’EMNO, a pris la relève au poste de doyen adjoint, Recherche, en juillet de cette année. Il espère pouvoir continuer de promouvoir l’EMNO à titre d’institut de recherche de calibre mondial qui a une perspective unique appréciable : « Je veux que les communautés du Nord de l’Ontario ainsi que tout le pays et le monde comprennent ce que les chercheurs de l’EMNO font, ont le potentiel de faire, et ce que cela signifie pour la santé de la population de notre région et d’ailleurs ».

Le CRSRN célèbre 25 ans de recherches sur la santé dans le Nord

Le Centre de recherche en santé dans les milieux ruraux et du Nord (CRSRN) de l’Université Laurentienne a célébré son 25e anniversaire plus tôt cette année.

Appelé à l’origine « Unité de recherche sur les ressources humaines sur la santé dans le Nord », le CRSRN est un centre d’enseignement et de recherche appliquée qui effectue des recherches interdisciplinaires sur la santé dans les régions rurales en mettant l’accent sur l’amélioration des services de santé, l’accès aux soins dans les communautés rurales et du Nord et l’enrichissement des connaissances des parties concernées du système de santé.

 

Même s’il existait avant la fondation de l’EMNO, le CRSRN et l’EMNO ont forgé un solide partenariat grâce à leur mission commune, explique Alain Gaulthier, le directeur du CRSRN : « Les questions auxquelles nous cherchons la réponse découlent directement des besoins des communautés avec lesquelles nous travaillons et non pas nécessairement de notre curiosité. Par conséquent, nos objectifs et la responsabilité sociale de l’EMNO s’alignent fort bien ».

La mission originale du CRSRN était d’étudier des questions touchant les ressources humaines en santé dans le Nord de l’Ontario. Cependant, sa portée a évolué parallèlement aux besoins de la population : « Au cours des 25 dernières années, le centre de recherche sur les ressources humaines en santé est devenu un centre de recherche en équité en santé dans les milieux ruraux et du Nord. Il s’intéressait surtout aux problèmes de ressources humaines, comme les pénuries de médecins, alors qu’il met aujourd’hui l’accent sur des sujets plus divers comme la santé des Autochtones, les services de santé en français, l’accès des personnes marginalisées aux services et d’autres sujets semblables ».

Les recherches au CRSRN reposent sur cinq « piliers » : les ressources humaines en santé, la santé des francophones, la santé des Autochtones, les recherches sur les soins virtuels, et les enquêtes intégrées sur l’impact de l’EMNO.

Dans le cadre des recherches sur l’impact de l’EMNO dans le Nord, les chercheurs du CRSRN effectuent un suivi pluriannuel des étudiants et des diplômés, évaluent les expériences des diplômés en médecine familiale qui exercent dans le Nord de l’Ontario, ainsi que la contribution de l’École au nombre de médecins et de chirurgiens qui exercent dans le Nord de l’Ontario et son impact économique dans la région.

À ses débuts, le CRSRN a aussi mené plusieurs études qui, sans indépendamment de l’établissement de l’EMNO, ont révélé la nécessité d’une solution à long terme aux iniquités en santé dans le Nord, et apporté la preuve qu’une école de médecine pouvait être une option viable. Entre autres, il a évalué les programmes actuels de formation en médecine rurale et exploré le lien entre la formation en médecine dans les milieux ruraux et l’installation des médecins dans ces régions.

La relation entre les deux établissements fait entrer en jeu autant le corps professoral que les étudiants, explique M. Gaulthier. Le CRSRN s’allie aux chercheurs-professeurs de l’EMNO en leur fournissant un endroit pour mener leurs recherches, et a accueilli de nombreux chercheurs qui sont devenus des étudiants de l’EMNO : « C’est fantastique de voir nos chercheurs devenir étudiants car grâce à leur expérience, ils possèdent les compétences et outils nécessaires pour être médecins-chercheurs et bien comprendre le contexte rural et du Nord de l’Ontario en prévision de leur formation en médecine ».

Dans l’ensemble, M. Gaulthier dit que le 25e anniversaire montre que la vision d’origine du CRSRN a résisté à l’épreuve du temps : « En recherche, il faut souvent se réinventer en fonction des occasions qui se présentent, et le fait que nous soyons encore ici 25 ans plus tard avec la vision d’améliorer les soins dans le Nord est assez remarquable. Nous avons créé un lieu durable de production de connaissances dans le Nord et j’espère qu’il existera encore dans 25 ans et après ».

Lisez d’autres histoires comme celle-ci dans l’édition la plus récente de Le Scope.