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Une incidence mondiale grandissante : Des professeurs de l’Université de l’EMNO font progresser la formation médicale

À la fin de 2024, le Dr Jack Haggarty, psychiatre et professeur à l’Université de l’EMNO, s’est rendu à l’University of Global Health Equity (UGHE) au Rwanda à titre de superviseur-clinicien et d’éducateur. C’était la deuxième fois qu’il apportait son concours aux stages d’externat de premier cycle de l’UGHE en psychiatrie, renforçant ainsi le partenariat en évolution entre les deux établissements tous deux engagés dans l’équité en santé dans les communautés insuffisamment desservies. Il faisait partie des dix médecins provenant de la scène mondiale qui offraient deux semaines de supervision clinique à la population étudiante en médecine de l’UGHE à Butaro, Rwanda.  

Fondée en 2015, l’UGHE est le fruit de la collaboration entre les Partners in Health et le gouvernement rwandais avec la vision commune de faire progresser l’équité en santé et la formation médicale dans les communautés rurales. Son principal campus se trouve à Butaro, une région montagneuse près de la frontière ougandaise, et ses programmes s’étendent dans d’autres régions rurales du pays.  

Le fondateur de Partners in Health, le Dr Paul Farmer, un visionnaire de la santé mondiale, a passé sa vie à établir des services médicaux et une éducation médicale durables et très fonctionnels dans des régions insuffisamment desservies comme l’Haïti, le Pérou, la Russie et le Rwanda. Ses principes de l’équité et de l’accès continuent de façonner le travail de l’UGHE aujourd’hui.  

Le Dr Haggarty voit dans l’université rwandaise un « modèle de concept » semblable à celui de l’Université de l’EMNO, car les deux s’efforcent d’améliorer l’équité en santé, l’accès aux soins médicaux et à la formation en médecine dans les communautés rurales.  

Établissement de partenariats 

Le partenariat entre l’Université de l’EMNO et l’UGHE a débuté en 2021 lorsque la Dre Emily Groot, directrice du programme de santé publique et de médecine préventive à l’Université de l’EMNO, cherchait des possibilités permettant aux résidentes et résidents intéressés par la santé publique mondiale de faire diverses expériences.  

« Je désirais vraiment créer un partenariat avec un établissement plus récent que l’Université de l’EMNO mais qui avait réfléchi à un grand nombre de défis que nous rencontrons, dit-elle. C’est une occasion pour nous de nous instruire dans un autre établissement doté d’un mandat de responsabilité sociale semblable au nôtre. »  

Le partenariat entre l’Université de l’EMNO et l’UGHE allait de soi : toutes deux servent des communautés rurales et forment des professionnels de la santé qui offrent l’accès équitable aux soins dans des régions insuffisamment desservies.  

Le Dr Haggarty voit des parallèles entre les communautés rurales du Rwanda et celles du Nord de l’Ontario, comme les communautés autochtones et francophones, qui offrent des possibilités semblables d’apprentissage dans des milieux pauvres en ressources.  

Durant sa visite récente au Rwanda, le Dr Haggarty a collaboré avec des travailleurs sociaux, des psychologues et des psychiatres locaux pour enseigner à 36 étudiantes et étudiants de l’UGHE des compétences fondamentales en psychiatrie, comme les examens de l’état mental, la pharmacologie et le traitement des troubles de l’humeur. Il a aussi supervisé des stagiaires dans le seul hôpital psychiatrique du Rwanda qui dessert ses 13 millions d’habitants. Après cette première visite en 2023, l’intérêt pour la psychiatrie a beaucoup grandi dans la population étudiante, ce qui a conduit à des discussions sur l’élaboration d’un programme postdoctoral de psychiatrie à l’UGHE.  

« Une des raisons pour lesquelles on m’a demandé de continuer à apporter une contribution à l’UGHE est parce que l’Université de l’EMNO a une expérience très parallèle » explique-t-il.  

La Dre Tara Baron, pédiatre et doyenne associée, Éducation permanente et perfectionnement professionnel, a aussi joué un rôle clé dans l’établissement de cette relation. Elle a tout d’abord visité l’UGHE en 2022 et 2023 puis de nouveau en janvier 2025 accompagnée d’un résident en médecine. Ces expériences apportent aux résidents en pédiatrie une précieuse expérience en les exposant à des systèmes de santé autres que ceux de l’Amérique du Nord, ce qui leur permet d’acquérir des compétences en enseignement tout en s’adaptant à différents environnements médicaux. 

« Pour les résidents, c’est l’occasion de comprendre la médecine dans un contexte mondial, de travailler avec un minimum de ressources, et de s’instruire aux côtés de la population étudiante compétente de l’UGHE, affirme la Dre Baron. C’est une occasion enrichissante extraordinaire. » 

Elle voit également des parallèles entre l’UGHE et l’Université de l’EMNO en termes de défis et de possibilités d’apprentissage, y compris apprendre à prodiguer des soins dans des environnements aux ressources limitées et veiller à ce que la population étudiante en médecine puisse effectuer un apprentissage pratique. 

Regard sur l’avenir 

UGHE main campus signLes médecins ont apprécié leur expérience d’enseignement et d’apprentissage à l’UGHE et espèrent approfondir le partenariat avec l’Université de l’EMNO. 

Le Dr Haggarty se réjouit de continuer à travailler avec l’UGHE et Partners in Health, basé à Boston, pour concevoir davantage de programmes : « Ce fut un privilège d’être invités. Nous nous réjouissons de travailler sur un plan d’élaboration de programme postdoctoral pour la psychiatrie ». 

La Dre Baron, qui est à l’Université de l’EMNO depuis sa création, estime « extraordinaire » l’expérience de travail avec la population étudiante de l’UGHE et s’affaire à amener deux résidents en pédiatrie de cette université dans le Nord de l’Ontario pour y effectuer un stage au choix. 

« Ce sont des étudiantes et étudiants brillants et motivés très désireux de s’instruire. C’est aussi un privilège de voir que, depuis les trois dernières visites, l’UGHE a développé sa propre capacité d’enseignement clinique, jusqu’au point où il ne sera plus nécessaire d’avoir des professeurs invités, fait-elle remarquer ». 

Et d’ajouter : « Étant donné que nos résidents ont l’occasion d’aller à l’UGHE, nous voulions être en mesure de donner à notre tour à sa population étudiante la possibilité de venir et de voir à quoi ressemble la pédiatrie au Canada. » 

En mai 2024, le Dr Ursin Bayisenge, professeur à l’UGHE, a fait une présentation à la conférence annuelle de perfectionnement professionnel de l’Université de l’EMNO, Constellations du Nord et Connexions du Nord. Les membres du corps professoral qui ont apporté une contribution à l’UGHE pensent que l’officialisation de ce partenariat pourrait apporter des bienfaits durables aux deux universités. 

Pleins feux sur la santé publique

La semaine du 7 au 11 avril est la Semaine de la santé publique mondiale et la Semaine de la santé publique canadienne. 

Cet événement annuel souligne le travail des professionnels de la santé publique et le rôle de la santé publique dans l’amélioration des résultats pour la santé et de l’équité en santé. Le thème de la Semaine de la santé publique mondiale de 2025 est « Redéfinir l’équité : Décoloniser la santé publique pour améliorer la santé dans le monde ». 

La santé publique joue un rôle vital dans la santé et le bien-être des communautés rurales du Nord de l’Ontario. « Nous examinons les changements majeurs que nous pouvons faire au niveau sociétal qui aideront les gens à rester en bonne santé et à prévenir la maladie » a déclaré le Dr John Tuinema, médecin-hygiéniste associé et directeur de la protection de la santé à Santé publique Algoma. 

Le Dr Tuinema a terminé le programme de résidence de l’Université de l’EMNO en santé publique et médecine préventive (SPMP) en 2021 en plein milieu de la pandémie de COVID-19. Ce fut une expérience d’apprentissage unique car il fallait travailler nuit et jour pour contenir l’éclosion et tenir les gens informés. 

Même si la pandémie de COVID-19 a braqué les projecteurs sur le travail des responsables de la santé publique, le Dr Tuinema dit que le travail en santé publique est souvent invisible car une grande partie consiste à prévenir la maladie. C’est d’ailleurs l’aspect prévention qui l’a attiré dans la profession. Ce sont notamment la combinaison d’expertise médicale, la réflexion sur le tableau d’ensemble et les compétences en sciences sociales qui l’on séduit : « Quand j’ai lu un article sur une carrière en santé publique, j’ai su exactement ce que je voulais faire ». 

Le Dr Tuinema encourage toute personne qui souhaite se renseigner sur une carrière en santé publique à explorer le domaine en contactant des professionnels locaux de la santé publique, en parlant avec les dirigeants de programme de SPMP d’établissements comme l’Université de l’EMNO, ou d’effectuer des stages au choix dans des organismes de santé publique. 

Une carrière en santé publique offre une occasion unique d’effectuer un changement systémique durable qui améliore des vies sur une grande échelle. Les professionnels de la santé publique se penchent sur les déterminants sociaux de la santé, comme le logement, l’éducation et la sécurité alimentaire, spécialement pour les communautés du Nord, rurales et autochtones. En se concentrant sur la prévention de la maladie, la promotion de la santé et l’élaboration de politiques, ils aident à améliorer la santé des communautés. 

Selon le Dr Tuinema, « Même si vous ne prévoyez pas de devenir médecin spécialiste de la santé publique, il peut être bénéfique dans n’importe quel domaine de la médecine de comprendre les principes de la santé publique. Il y a des leçons à tirer de la santé publique pour toutes les spécialités médicales. La santé publique exige de penser au-delà du patient individuel et de travailler pour améliorer la santé de la société dans son ensemble  ».  

Un nouveau partenariat apporte d’avantage de possibilités d’apprentissage

Le programme de Maîtrise en études médicales (MEM) de l’Université de l’EMNO s’est allié au programme de maîtrise en santé publique de la Brock University pour créer davantage de possibilités d’apprentissage.  

Ce partenariat permet à la population étudiante de la MEM de suivre des cours en santé publique à la Brock University tout en étant inscrite à l’Université de l’EMNO.  

« Notre partenariat avec la Brock University apportera à notre population étudiante des connaissances et compétences spécialisées en santé publique qui amélioreront sa capacité de relever des défis unique en matière de soins de santé dans le Nord » a déclaré Alex Moise, doyen adjoint, Études supérieures à l’Université de l’EMNO.  

« En combinant nos atouts biomédicaux et cliniques avec l’expertise de Brock dans des domaines comme l’épidémiologie, la promotion de la santé et la santé environnementale, nous pouvons encourager des recherches novatrices, améliorer la prestation des soins ainsi que la santé et le bien-être des communautés du Nord » a-t-il ajouté. 

Le programme de MEM, offert entièrement en ligne, apporte des compétences fondamentales en recherche aux personnes qui souhaitent poser et répondre à des questions touchant les soins de santé.  Il sera possible de suivre des cours à la Brock University à partir de septembre 2025. Les personnes intéressées peuvent écrire à graduatestudies@nosm.ca pour obtenir d’autres renseignements.  

NOSM University