Collaboration internationale entre des chercheurs de l’EMNO et des organismes autochtones pour réduire un trouble infantile chronique commun
Posted on March 24, 2011Partenariat de scientifiques canadiens, australiens et néo-zélandais
Une professeure agrégée de l’École de médecine du Nord de l’Ontario (EMNO) participe à une nouvelle étude unique visant spécialement les femmes enceintes autochtones. L’étude débutera au printemps dans plusieurs communautés de l’Ontario et du Manitoba et aura pour but de réduire les disparités qui existent entre les enfants des Premières nations et ceux de la population en général en matière de caries dentaires infantiles.
Le volet canadien de cette étude bénéficie d’une subvention de presque 1,2 million de dollars des Instituts de recherche en santé du Canada. Elle consiste en des interventions cliniques, notamment le traitement et des applications de fluorure, mais aussi comportementales, y compris de la prévention et de la motivation. Les résultats seront comparés à ceux des équipes partenaires australiennes et néo-zélandaises.
L’étude exige une collaboration étroite entre les communautés autochtones et les chercheurs universitaires. La Dre Pam Williamson, directrice générale du Noojmowin Teg Health Centre et elle-même autochtone, a expliqué : « En 2004, le Noojmowin Teg Health Centre a mené une étude sur la santé buccale des enfants de notre circonscription sur l’Île Manitoulin et a constaté un très grand nombre de caries dentaires chez les enfants autochtones. Cela nous a incités à accepter l’invitation à nous joindre à ce projet. Nous pensons que la participation des femmes et des enfants de notre région aidera à briser le cycle de la carie dentaire chez les enfants et qu’elle pourrait même avoir un effet positif sur toute la famille ».
Marion Maar, Ph. D., professeure agrégée à l’EMNO et collaboratrice à cette étude internationale, travaille depuis plus de douze ans avec des Premières nations du Nord de l’Ontario dans le cadre de la recherche en santé, et participera aussi au projet sur l’hygiène dentaire du centre Noojmowin Teg à Manitoulin. « Les troubles dentaires peuvent être très douloureux et empêcher les enfants de manger, de jouer et de dormir. Cependant, la douleur n’est qu’un
élément du problème. Elle peut aussi être liée à des otites, à l’obésité et au faible amour-propre. Le traitement des enfants est souvent coûteux car il doit se faire sous anesthésie générale. Je me réjouis d’élargir mon intervention dans la santé des enfants autochtones pour inclure les Premières nations du Nord de l’Ontario et des Autochtones de partout au monde pour trouver une solution à un problème qui a des incidences sur le bien-être de tant d’enfants »
a-t-elle déclaré.
Selon la chercheuse principale, la Dre Herenia Lawrence, de l’University of Toronto : « Nous espérons qu’en travaillant en partenariat avec des communautés autochtones du Canada, nous pourrons créer une intervention qui réduira la nécessité des traitements dentaires des jeunes enfants et motivera les mères à adopter des pratiques d’hygiène dentaire préventives. Notre but à long terme est
de concevoir une intervention appropriée à la culture qui réduira le fardeau de la maladie dentaire et les iniquités en matière de santé parmi les enfants autochtones d’âge préscolaire des pays participants, et qui pourra s’appliquer à d’autres populations où les caries dentaires infantiles sont nombreuses ».
Quatre autres universités canadiennes s’allieront à l’EMNO pour cette étude : l’University of Toronto, l’University of Manitoba, l’University College of the North et l’University of Waterloo. Cette étude qui durera cinq ans est intitulée Reducing Disease Burden and Health Inequalities Arising From Chronic Dental Disease Among Indigenous Children: An Early Childhood Caries Intervention (réduction du fardeau de la maladie et des iniquités en matière de santé découlant de troubles dentaires chroniques des enfants autochtones :
intervention sur les caries de la petite enfance).
L’École de médecine du Nord de l’Ontario se fait un devoir de former des médecins et des professionnels de la santé chevronnés, et d’acquérir une réputation internationale de chef de file dans l’enseignement et la recherche axés sur l’apprentissage et sur la participation des collectivités.