L’EMNO agit pour contrer les taux élevés de suicides dans le Nord
Posted on April 2, 2014L’École de médecine du Nord de l’Ontario (EMNO) a incorporé une sensibilisation au suicide dans son programme de médecine afin de lutter contre les taux élevés de suicide dans la région.
Les étudiants de première année suivent maintenant la formation safeTALK, un programme de trois heures créé par LivingWorks qui apprend aux participants à repérer les personnes qui ont des pensées suicidaires et à les mettre en rapport avec des ressources de premiers secours. L’EMNO élabore et met également à l’essai d’autres instruments conçus pour aider les étudiants en médecine à faire face au suicide plus tard quand ils seront en exercice.
« L’EMNO a été la première école de médecine du Canada dotée du mandat exprès d’améliorer la santé des gens et des communautés qu’elle sert, explique le D r David Marsh, doyen associé par intérim, Formation médicale de premier cycle. L’intégration de la formation safeTALK dans notre programme de médecine aide les étudiants et futurs professionnels de la santé du Nord de l’Ontario à répondre à la prévalence accrue de suicide et d’automutilation dans le Nord. »
Des travailleurs de soutien communautaire, y compris des jeunes, suivent et animent des ateliers safeTALK dans environ la moitié des 49 communautés de la Nation Nishnawbe Aski (NNA), ce qui renforce la résilience des membres des Premières Nations NNA.
« La formation safeTALK est vitale pour repérer et prévenir le suicide potentiel dans les Premières Nations NNA, dont la majorité se trouvent dans des régions isolées et ne disposent pas des ressources professionnelles en santé appropriées. Cette formation va de pair avec la formation ASIST qui vise à aider directement des personnes qui peuvent songer à l’automutilation, a dit le grand chef adjoint Alvin Fiddler, responsable du portefeuille de la santé. Nous devons changer les états d’esprit afin de ne plus agir après un suicide mais de promouvoir la vie au moyen de programmes et de formation, et d’avoir ainsi des communautés résilientes et saines. »
« En tant qu’école de médecine qui s’engage à améliorer la santé de la population du Nord de l’Ontario, nous devons agir pour réduire le nombre alarmant de décès dus au suicide dans notre région » a déclaré le Brian Ross, Ph. D., professeur à l’EMNO et coordonnateur de la 1 re phase du programme.
« Les gens entendent parler d’un sujet comme le suicide et pensent ‘ça me dépasse’. Mais nous pouvons tous faire des changements concrets, y compris parler du suicide, qui font beaucoup pour réduire les stigmates et réfuter les mythes, explique Scott Chisholm, fondateur de l’initiative Collateral Damage. Le fait que l’EMNO intègre safeTALK dans son programme d’études illustre son leadership et son engagement envers l’amélioration de la santé dans le Nord. Je me réjouis aussi du partenariat entre l’EMNO et Collateral Damage, et du potentiel qui s’offre pour instiller un changement positif dans le Nord de l’Ontario. »