Exposition Noojamadaa : Perspectives autochtones sur les relations saines
Posted on March 24, 2017L’Exposition Noojamadaa est une collection étonnante de « photovoice », ou photographie participative, qui a lieu jusqu’au 1er avril à l’École d’architecture McEwen à Sudbury. Noojamadaa, qui signifie « guérissons », amène les visiteurs autochtones et non autochtones à réfléchir à leur voyage commun vers le bien-être en songeant à leurs relations mutuelles et à ce qui les entoure.
L’année dernière, une équipe de recherche dirigée par Marion Maar, PhD, professeure agrégée à l’École de médecine du Nord de l’Ontario (EMNO), a effectué des recherches en collaboration avec des communautés et organismes des Premières Nations de Manitoulin pour promouvoir les relations saines et contrer la violence conjugale.
Pour sa part, dans le cadre de ses études de maîtrise en relations avec les Autochtones à l’Université Laurentienne, Beaudin Bennett a coordonné des séances destinées aux femmes pour montrer des images sur le sujet des relations saines et leur rôle dans le chemin vers la santé et le bien-être. L’Exposition Noojamadaa met en lumière beaucoup de ces images réfléchies prises par des femmes des Premières Nations.
Le professeur Thomas Strickland (École d’architecture McEwen de l’Université Laurentienne) et Yaeji Han (étudiant en médecine à l’EMNO) ont collaboré avec les chercheurs pour organiser cette exposition. Les artistes autochtones Joseph Osawabine et Matthew Manitowabi des Debajehmujig Storytellers à Manitowaning ont aussi fourni des conseils ingénieux.
« Des solutions communautaires sont urgentes et importantes pour combattre les effets du traumatisme intergénérationnel et promouvoir la santé des familles et des communautés, explique la Marion Maar. La violence conjugale est un problème de santé et social important sur l’île Manitoulin. Elle provoque non seulement des blessures mais peut aussi conduire à des troubles de santé chroniques comme l’anxiété, la dépression et la toxicomanie. Elle est aussi liée à des conséquences sociales comme l’abandon scolaire, le chômage, les arrestations de jeunes et la pauvreté. »
L’Exposition Noojamadaa recourt à l’apprentissage par l’expérience pour encourager la guérison et la réconciliation. « Nous avons travaillé avec les communautés du territoire non cédé de Wikwemikong, Aundeck Omni Kaning et la Première Nation de Whitefish River. J’espère que cette exposition posera les jalons d’une initiative pluriannuelle visant la guérison familiale sur l’île Manitoulin. »
Cette exposition est une nouvelle occasion de sensibiliser aux caractéristiques de la violence conjugale et d’éclairer des stratégies de santé communautaire pour commencer à aborder ce problème important. En entreprenant le projet, les communautés des Premières Nations de Manitoulin ont franchi de nouvelles étapes vers des solutions communautaires à cette violence. L’initiative est dirigée par un comité consultatif communautaire autochtone afin que le travail reflète les besoins des communautés.
L’exposition sera itinérante et a déjà été réservée sur l’île Manitoulin. Les photographies de l’Exposition Noojamadaa jettent aussi les bases de séances d’éducation médicale agréées sur les soins reposant sur la culture à l’intention des fournisseurs de services.
Venez voir la collection unique de photographies de l’Exposition Noojamadaa qui a lieu jusqu’au 1er avril 2017 à l’École d’architecture McEwen à Sudbury. L’entrée est gratuite et tout le monde est bienvenu.
L’Exposition Noojamadaa est financée par le Women’s Xchange.