Une ordonnance pour lutter contre l’épuisement professionnel
Posted on November 24, 2021L’EMNO fait œuvre de pionnière en donnant la priorité à la santé mentale et au bien-être et en offrant de la formation sur l’autocompassion consciente à la population étudiante et au corps professoral.
Les médecins du Nord, déjà surchargés avant la pandémie, sollicitent de l’aide alors que la pandémie continue. « Oui, je prends bien soin de mes patients mais je ne sais pas bien prendre soin de moi et j’ai l’impression d’être complètement dépassé » écrit un médecin de famille en région éloignée inscrit à la formation.
C’est un scénario trop commun dans le Nord de l’Ontario en ce moment. L’EMNO montre la voie en matière de bien-être de la population étudiante et du corps professoral au Canada en offrant une formation sur l’autocompassion à la population étudiante en médecine et au corps professoral. La promotion du changement fort nécessaire en médecine pour le bien-être et de la culture fait partie de son plan stratégique.
« Je faisais personnellement l’expérience de l’épuisement professionnel et ce programme m’a aidé à reprendre le dessus, dit le Dr Bryan MacLeod, professeur agrégé à l’EMNO et directeur médical sortant de l’unité de douleur chronique au St. Joseph’s Health Centre à Thunder Bay. Mes collègues et les participants montrent des signes avertisseurs manifestes que nous sommes profondément éprouvés. »
Le cours de six semaines, intitulé Self-compassion for health-care communities, met l’accent sur des outils pratiques et faciles conçus pour les médecins occupés qui n’ont pas le temps de se plonger dans une longue méditation ou des routines de bien-être. « Ce sont des outils applicables sur le champ qui peuvent être utilisés au poste de soins infirmiers ou même pendant la prestation des soins. Ils sont conçus pour contrer la hausse en flèche de l’épuisement chez les médecins, explique Monique Mercier, associée en psychologie et formatrice en autocompassion consciente au Center for Mindful Self-Compassion.
« Les études médicales sont enrichissantes mais peuvent également être très difficiles et exigeantes, surtout durant une pandémie. La formation en autocompassion est un excellent outil que mes homologues et moi utilisons pour garder le moral, pas seulement à l’école de médecine mais dans toutes les facettes de la vie en dehors de la médecine, déclare Sarah Hunt, étudiante en troisième année de médecine à l’EMNO élue récemment présidente du bien-être de la population étudiante. Les étudiantes et étudiants qui ont suivi la formation en autocompassion à l’EMNO ont dit qu’ils ne savaient pas à quel point ils en avaient besoin jusqu’à ce qu’ils suivent le cours. »
Selon une étude publiée dans le Canadian Journal of Emergency Medicine, avant la pandémie, 86 pour cent des médecins urgentistes sondés ont dit avoir souffert d’épuisement professionnel, et près de 6 pour cent ont dit qu’ils avaient vraiment envisagé le suicide au cours de l’année écoulée. Il ressort du Sondage national de l’AMC sur la santé des médecins de 2018, que « En dépit des efforts concertés déployés pour promouvoir et protéger la santé et le bien-être des médecins, l’état de santé du corps médical continue de menacer sérieusement la viabilité du système de santé canadien ».
Le Dr MacLeod dit que toutes les écoles de médecine doivent envisager de donner la plus grande priorité à cette formation : « Il est vital d’avoir de l’autocompassion sans tarder, et cette formation devrait être largement accessible. C’est une bouée de sauvetage. »