La responsabilité sociale dans l’exercice quotidien
Posted on January 12, 2021La Dre Ella Goodman, membre de la toute première classe et diplômée en 2011 de l’École de médecine du Nord de l’Ontario (EMNO) intègre constamment la responsabilité sociale dans l’exercice de sa profession. Depuis neuf ans, elle prend soin de populations très vulnérables au Norwest Community Health Centre au sud-est de Thunder Bay.
« Nous avons beaucoup de familles à faible revenu, de patients seuls sans médecin de famille, une grande communauté de réfugiés syriens, une importante communauté autochtone urbaine et beaucoup de personnes insuffisamment desservies en général. Nous nous efforçons sans cesse de bien comprendre les besoins de chacune, de leur fournir de meilleurs soins de santé et l’accès aux services de santé qu’elles méritent » explique la Dre Goodman.
Les nouvelles options de soins virtuels offertes au cours de l’année écoulée ont aidé certaines personnes à accéder plus facilement à des services.
« En période de pandémie de COVID-19, nous essayons le plus possible de continuer d’offrir nos services et de nous adapter; c’est pourquoi nous offrons une combinaison de rendez-vous en personne et virtuels. Les rendez-vous virtuels sont réellement bénéfiques pour nos clients. Les heures de rendez-vous posaient des problèmes à beaucoup de personnes qui travaillent et à celles qui ont des problèmes de transport. Maintenant, elles apprécient de ne pas être obligées de prendre des congés, ou de prendre l’autobus pour venir ici attendre dans la salle d’attente bondée pour un rendez-vous de dix minutes. Les rendez-vous virtuels sont beaucoup plus accessibles pour les personnes qui disposent de la technologie. »
En outre, la Dre Goodman attribue à l’équipe de santé du centre les avancées uniques et réfléchies dans les soins socialement responsables : « Les travailleuses et travailleurs en santé communautaire ont mis en place différents programmes, par exemple de fourniture de colis d’articles de toilettes, de nourriture et de produits ménagers communs à certaines de nos populations pour qui il peut être difficile de se procurer ces articles pendant la pandémie. »
Elle estime que sa formation à l’EMNO l’a bien préparée à tenir compte des sensibilités culturelles et d’autres réalités de l’exercice qui existent non seulement ici dans un des quartiers les plus difficiles de Thunder Bay, mais aussi dans de nombreuses communautés de l’Ontario.
« Beaucoup de personnes sont indubitablement craintives quand elles n’ont pas reçu de soins équitables par le passé. L’EMNO m’a préparée à essayer de briser ces obstacles et à être consciente de la culture. J’essaie de forger une alliance dans laquelle les patients peuvent venir sans crainte et recevoir des soins; une grande partie de cette démarche consiste à rencontrer la personne au point où elle en est dans son cheminement dans les soins de santé. L’EMNO m’a très certainement préparée pour cela. »
La Dre Goodman pense que l’accent de l’EMNO sur la culture lui a très bien fait comprendre que la culture est unique et l’a aidée à appliquer des stratégies pour prodiguer de meilleurs soins. Les nuances de ces leçons s’appliquent directement à son exercice. : « À l’EMNO, j’ai appris les concepts fondamentaux qui sont de ne pas avoir de présomptions, d’être prêt à se renseigner sur une culture et de ne pas avoir peur de poser des questions. C’est important dans l’exercice, et je pense que ça a été très utile de l’apprendre tôt. »
« C’est toujours avec humilité que je rencontre nos patients, ils m’apprennent toujours quelque chose. Par exemple, nous n’avions pas de miroirs dans nos salles d’examen clinique. Étant donné que beaucoup de nos patientes portent le hijab, un miroir leur est utile pour le remettre. C’est important car elles ne peuvent pas quitter la pièce sans lui. Des leçons comme celles-ci surgissent sans cesse, et elles vous rendent humble ». Je pense qu’elles nécessitent une bonne approche pour poser des questions et qu’il faut être prêt à apprendre. »
Deux choses tiennent cette jeune médecin occupée : assurer l’équilibre entre sa jeune famille et ses fonctions d’hospitaliste et de préceptrice pendant une pandémie, et « la population que nous servons et l’environnement magnifiquement favorable au centre. J’ai l’impression de faire de la médecine utile quotidiennement ».
À la lumière des leçons qu’elle a apprises, elle s’efforce d’enseigner à la population étudiante en médecine de l’EMNO les valeurs clés qui sont « de faire simplement de notre mieux pour aider les personnes que nous pouvons aider, et l’importance de pouvoir offrir un environnement sécuritaire où tout le monde peut accéder à des soins de qualité ».