Voulez-vous être médecin? Voici ce à quoi vous pouvez vous attendre.
Posted on February 14, 2023On me demande fréquemment (à l’épicerie, par courrier électronique, messages directs dans les médias sociaux) « Pourquoi mon enfant ou cousin ou voisin n’a pas été admis à l’Université de l’EMNO? »
Le processus pour devenir médecin est compétitif, complexe et difficile. C’est un parcours que peu de gens comprennent ou apprécient vraiment. J’espère faire un peu la lumière sur ce sujet.
En général, les citoyens canadiens finissent leurs études secondaires puis obtiennent un grade universitaire (la plupart du temps) puis présentent ensuite une demande d’admission à une école de médecine. Il y 17 écoles de médecine au Canada dont l’Université de l’EMNO est la seule vraiment autonome à titre d’université. L’admission à toutes ces écoles est un processus hautement compétitif et très sélectif.
Le taux d’admission au programme de médecine de l’Université de l’EMNO est actuellement de trois ou quatre pour cent. La raison en est que nous recevons environ 2 000 candidatures pour seulement 74 places réparties entre nos campus de Sudbury et de Thunder Bay. À l’heure actuelle, les directives provinciales et la politique de l’Université ne prévoient aucune place pour les étudiants étrangers. Toutes les places sont réservées aux citoyens canadiens ou aux résidents permanents.
En raison de l’expansion prochaine annoncée récemment, nous prévoyons d’augmenter le nombre d’admission à notre programme de médecine à 99 places par an au cours des trois prochaines années. Nous prévoyons que les taux de demande d’admission augmenteront aussi et, pour cette même raison, je m’attends également à ce que le taux d’admission ne change pas. Nous collaborons également avec le ministère de la Défense nationale pour offrir jusqu’à cinq places pour le Programme militaire d’études de médecine.
Le principal facteur limitant la possibilité de recevoir un « oui » est vraiment le nombre de places disponibles. Les candidatures sont généralement de très grande qualité mais le fait est que le processus d’admission est extraordinairement compétitif et que la différence entre les candidatures peut être infime.
Tout dépend largement des critères d’admission d’une école ou université donnée. Les écoles canadiennes utilisent divers outils pour déterminer les aptitudes aux études, notamment ,la moyenne pondérée cumulative (MPC). Une MPC médiocre ou faible malgré les redressements réduit grandement les chances de réussite dans un domaine compétitif.
Quelques établissements comptent encore beaucoup sur le Medical College Admission Test (MCAT), ce que l’Université de l’EMNO ne fait pas. Certaines personnes considèrent le MCAT (offert uniquement en anglais) comme un obstacle important et injuste pour les candidats provenant de milieux socioéconomiquement faibles ou de milieux culturels différents, comme les Autochtones et les francophones. La population étudiante de l’Université de l’EMNO obtient de brillants résultats aux examens du Conseil médical du Canada, ce qui à notre avis montre que, peu importe le MCAT, nous formons des médecins compétents.
Dans la plupart des écoles de médecine, un programme rigoureux de quatre ans qui exige d’acquérir une énorme quantité de connaissances, compétences et attributs professionnels commence dès l’admission. Ces années sont difficiles. La population étudiante s’instruit dans divers cadres, et à l’Université de l’EMNO, ce sont principalement des communautés. C’est une caractéristique pour laquelle elle est renommée et la raison pour laquelle ses diplômées et diplômés réussissent si bien.
Cette formule exige beaucoup de travail et compte grandement sur le personnel enseignant de la région, principalement des médecins en exercice. La population étudiante apprend des bases scientifiques et cliniques pour se préparer à l’apprentissage en milieu de travail au cours de l’externat, c.-à-d., les deux dernières années du programme. C’est la période pendant laquelle les stagiaires vivent dans des communautés du Nord tout en suivant leur formation en médecine familiale, chirurgie, obstétrique, pédiatrie, psychiatrie et d’autres spécialités.
Ces années renforcent la résilience en prévision de la formation en résidence qui a lieu uniquement à l’issue d’un processus national de jumelage où les candidats se font concurrence pour avoir une place, une autre épreuve très compétitive et stressante. Ensuite, il faut réussir les examens d’aptitude du Conseil médical du Canada (EACMC 1) pour obtenir le titre de Licencié.
La formation en résidence en médecine familiale est de deux ans et dans les spécialités, elle peut durer jusqu’à cinq ans et encore plus longtemps dans les surspécialités. En outre, certains médecins obtiennent des bourses pour suivre une formation supplémentaire dans des domaines spéciaux.
Je vais additionner cela : quatre ans de prémédecine, plus quatre ans de formation en médecine, plus deux ans de résidence en médecine familiale. Cela fait environ dix ans d’études avant de pouvoir exercer en médecine familiale. Pour un spécialiste, ce chiffre saute de 13 à 18 ans.
Devenir médecin est un immense investissement personnel et social.
Ce graphique est assez fondamental et ne montre pas que la vie doit continuer durant toutes ces années. La période nécessaire pour entrer dans le corps médical dépend de divers facteurs, comme les congés de maternité ou parentaux, les périodes de formation scientifique comme la préparation d’un Ph.D., le choix du lieu de résidence et du lieu d’exercice.
Le chemin pour devenir médecin est long et imprévisible. Beaucoup de facteurs influencent le type de médecin que l’on veut être et le lieu où vivre et travailler. Pour les personnes qui s’orientent vers la médecine, c’est un investissement à vie et les enjeux sont élevés. Il est essentiel d’aider la population étudiante durant ce parcours (ainsi que les membres du corps professoral qui consacrent beaucoup de temps au mentorat).
Nous célébrons les efforts de tous les candidats et candidates, leurs familles, le personnel enseignant, le personnel et les bénévoles de la communauté durant le processus de sélection. Au nom de tous les membres de l’Université de l’EMNO, je tiens à souligner le dur travail à accomplir pour faire de l’Université de l’EMNO un succès pour le Nord de l’Ontario.
Dre Sarita Verma
Rectrice, vice-chancelière, doyenne et PDG
Université de l’EMNO
Si vous avez des commentaires, envoyez-les à dean@nosm.ca et suivez-moi sur Twitter @ddsv3.
C’est avec grande tristesse que nous avons appris le décès de la sage Eleanor Pine. Ce fut un grand honneur de la rencontrer en 2020. Eleanor était une sage très appréciée dans la communauté de l’Université de l’EMNO et un esprit solide et avisé.
Sa bravoure et son honnêteté ont guidé beaucoup de personnes au fil de leur parcours d’apprentissage. Elle a dirigé des cercles de partage du savoir à l’Université, enseigné à de nombreux stagiaires à Sagamok. À l’Université de l’EMNO, nous sommes heureux de l’avoir connue. Chi miigwetch à Eleanor et à sa famille pour leur leadership et leur bonté.
Nos pensées accompagnent la famille Pine.
Aurores boréales : l’inscription est maintenant ouverte
Joignez-vous à nous virtuellement les 2 et 3 mars 2023 pour notre forum annuel pannordique sur le leadership. Instruisez-vous auprès de collègues du Nord de l’Ontario. Les séances intéresseront les membres du corps professoral qui sont dans leur première année d’exercice ainsi que des chefs de file en puissance et chevronnés.
Allez sur la page Web d’Aurores boréales pour vous inscrire.
Constellations du Nord
La conférence annuelle de perfectionnement du corps professoral de l’Université de l’EMNO, Constellations du Nord, se déroulera en présentiel les 5 et 6 mai 2023 à Thunder Bay. Notre conférencière et notre conférencier exceptionnels sont Danielle Daniel et le Dr James Maskalyk.
Renseignez-vous sur la page Web de Constellations du Nord.
Les entrevues pour l’admission au programme de médecine de l’Université de l’EMNO auront lieu virtuellement les 4 et 5 mars 2023. Je souhaite bonne chance à tous les candidats et candidates.
Célébration des accomplissements de l’Université de l’EMNO
Les membres de l’Université de l’EMNO ont réalisé des accomplissements sans précédent en 2022. Pour célébrer les contributions extraordinaires du corps professoral et de la population étudiante et remettre de nouveaux prix pour les diplômées et diplômés, nous organiserons la première Célébration des accomplissements de l’Université de l’EMNO dans la soirée du 5 mai 2023. Un point saillant de cet événement sera la présentation du Dr James Goertzen qui, à l’heure où il prend sa retraite, reviendra sur son propre parcours et celui de l’éducation dans le Nord ces trente dernières années. Surveillez les détails à venir.
Nous embauchons
L’Université de l’EMNO cherche la ou le prochain titulaire du poste de vice-doyen associé, Éducation permanente et perfectionnement professionnel (EPPP).
Ce rôle consiste à diriger le programme, à assumer des responsabilités centrale dans la planification stratégique de l’EPPP, la conception d’approches novatrices de l’éducation permanente et du perfectionnement professionnel des médecins-enseignants et d’autres professionnels des soins, et à élargir les programmes actuels de médecine et de résidence, conformément aux priorités stratégiques et aux principes universitaires de l’Université de l’EMNO.
Renseignez-vous à nosm.ca/careers.