La pandémie est-elle un test d’endurance?La pandémie est-elle un test d’endurance?
Posted on August 10, 2021Les Jeux olympiques d’été de 2020 ont eu lieu du 23 juillet au 8 août 2021 à Tokyo. Il a fallu attendre un an de plus, mais les cérémonies d’ouverture ont beaucoup ressemblé aux autres : les athlètes de partout au monde ont défilé avec leur drapeau national sur fond de culture et d’art japonais.
Voici un exemple de la performance du Canada, et comme toujours, des accomplissements qui nous rendent fiers et débordants de joie.
Andre de Grasse a établi un autre record canadien en allant chercher la médaille d’or au 200 mètres en 19,62 secondes, après avoir obtenu la médaille de bronze au 100 mètres. En natation, ce que j’aime le plus regarder, Maggie MacNeil a remporté l’or et Kylie Masse deux fois l’argent. L’équipe du 4 x 100 mètres quatre nages s’est emparée de la médaille de bronze. Pour sa part, Penny Oleksiak, qui a ancré sa partie du relais en nage libre, s’est assurée la septième médaille olympique de sa carrière, devenant ainsi l’olympienne canadienne la plus décorée, a aussi remporté la médaille de bronze dans le 200 mètres nage libre. Et ce fut l’argent pour le plongeon synchronisé de trois mètres femmes. L’aviron (un sport solide pour le Canada) a valu la médaille d’or au huit femmes et le bronze au deux sans barreur femmes. L’étonnante Maude Charron a mérité l’or dans la compétition d’haltérophilie des femmes de 64 kg, et d’autres sont aussi montés sur le podium pour le Canada. Et, il y a eu d’autres médailles d’or pour Damian Warner au décathlon ainsi que pour la victoire excitante de l’équipe féminine de soccer ayant défait la Suède par 3 à 2 en tirs au but à l’issue d’un match nul de 1 à 1!
Les Jeux olympiques de Tokyo resteront dans l’histoire pour de nombreuses raisons. Ce furent les premiers jeux olympiques qui ont été retardés, les premiers à avoir eu lieu en période de pandémie, et les premiers à ne pas accepter de spectateurs. On s’en souviendra aussi comme une autre première, à savoir les soucis de santé mentale des deux superstars du sport : la gymnaste Simone Biles et la joueuse de tennis Naomi Osaka.
La performance mentale est liée à la psychologie de la performance sportive et exige un entraînement mental pour optimiser le rendement et le bien-être des athlètes. Le problème avec la performance mentale est qu’elle est intangible. Il est facile de voir une amélioration physique lors de l’entraînement physique mais il est beaucoup plus difficile de constater des améliorations de la confiance en soi et de la résilience mentale. Les accomplissements de notre équipe canadienne face aux défis de cette année et aux restrictions liées à la COVID-19 ne sont pas moins que remarquables.
Chacun à notre façon, nous sommes tous en entraînement de style olympique pour survivre à la COVID-19. La pandémie a radicalement changé notre vie. Les écoles et universités ont fermé, les examens et événements ont été repoussés, et certains services sont limités. Il était très difficile de socialiser avec les amis et la famille élargie, et à certains endroits même punissable. La vie dans ces conditions est éprouvante pour le bien-être social, physique et mental de tout le monde.
Dans le jeu de devinettes fondées sur des preuves auquel nous participons actuellement, il devient encore plus difficile de décider s’il faut ou non porter le masque, retourner à l’école ou au travail, et prévoir s’il y aura une quatrième vague. Ajoutez à cela la détermination de la nécessité des rappels, surtout pour les personnes qui ont eu deux vaccins différents.
Un sondage mené en avril et mai 2020 a révélé que les dépressions avaient triplé depuis le début de la pandémie. Les chercheurs ont examiné des problèmes de santé mentale liés à 13 facteurs de stress particuliers à la pandémie, y compris la perte d’emploi, le décès d’un proche des suites de la COVID-19 et les problèmes financiers. Plus les gens signalaient de facteurs de stress, plus ils étaient susceptibles de déclarer des symptômes d’anxiété et de dépression. Un sondage de Kaiser Permanente mené en juillet 2020 a montré que la pandémie avait un impact émotionnel, la majorité des adultes américains (53 %) déclarant que les soucis et le stress liés à la COVID-19 avaient eu des effets négatifs sur leur santé mentale.
Ces études ont eu lieu au début de la pandémie. Et maintenant, en cet été 2021 bien avancé, l’exposition répétée au cortisol (l’hormone du stress) ne lâche pas. Les scientifiques suivent une remontée de la dépression avec de grandes séries de données et des comparaisons internationales. Une étude de portée menée en avril 2021 encourage les innovations pour établir des liens entre les soins en milieu communautaire et la santé physique et mentale tout en accélérant les services numériques et les changements de politique pour régler les iniquités de longue date.
Les jeux olympiques mettent en lumière l’effet positif de l’exercice sur la santé mentale et comment un pauvre bien-être mental peut influencer la performance sportive. Le stress peut être un couteau à double tranchant. L’exercice, ainsi que la bonne nutrition, le sommeil et une attitude positive aident à faire face à l’influence du cerveau pandémique, terme désignant l’effet de l’incertitude prolongée et de la bizarrerie de notre monde actuel.
Continuons de nous soutenir mutuellement, comme nous le faisons pour nos olympiennes et olympiens, pour garder le moral et préparer un avenir plus sain.
Merci, miigwetch, thank you, marsi.
Dre Sarita Verma
Doyenne et PDG
École de médecine du Nord de l’Ontario
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