Quand il y a de la fumée, y a-t-il du feu?
Posted on July 27, 2021En fin d’après-midi dimanche à Sudbury, je lisais sur mon balcon lorsqu’une brume chaude a commencé à s’élever à l’horizon. J’ai vu des nuages gris au loin et l’odeur du feu a empreint la brise. L’air est rapidement devenu épais et irrespirable et j’ai senti venir la migraine et la respiration sifflante. Le jet-stream s’était levé et les effets des incendies de forêts se faisaient sentir dans tout le Nord de l’Ontario. J’avais entendu parler de ces incendies dans le Nord-Ouest, en Colombie-Britannique et en Alberta mais en ai vraiment pris conscience lorsque leurs effets se sont manifestés chez nous. Le changement climatique n’est pas une mince affaire. Les rapports d’inondations éclaires en Europe, les paysages de forêts décimées dans le monde, et les tornades bizarres, les tempêtes de sable et le réchauffement mondial sont des signes de l’impact immensurable du changement climatique sur la santé.
Lundi, j’ai écouté l’allocution de Mary Simon qui est devenue la 30e gouverneure générale du Canada (et la première Autochtone). Sa nomination est un moment historique et inspirant pour le Canada, et un pas important sur le long chemin vers la réconciliation. Elle a fait allusion aux questions de vérité et de réconciliation ainsi qu’aux soins de notre planète quand elle a dit : « Je pense que nous pouvons bâtir un avenir plein d’espoir tout en respectant ce qui est arrivé dans le passé. Cela signifie appuyer le bien-être des gens en mettant l’accent sur notre jeunesse et sur l’amélioration des résultats scolaires de tous nos enfants. Cela signifie donner la priorité à la protection de notre monde naturel afin d’avoir un climat et une planète sains pour les futures générations. »
Sur notre chemin vers le statut d’université autonome décernant des grades, nous nous sommes engagés dans un processus de planification de la transition et de maintien des relations. Nous nous attendons à ce que la Loi de 2021 sur l’Université de l’École de médecine du Nord de l’Ontario, qui a reçu la sanction royale le 3 juin 2021, entre en vigueur au début de l’automne. L’Université de l’EMNO donnera la priorité à la santé de la planète et à l’héritage du colonialisme tout en se souciant de l’équité, de la lutte contre le racisme et de la responsabilité sociale. Je pense moi aussi que nous pouvons bâtir un avenir positif pour le Nord de l’Ontario au cours de ce processus.
L’Équipe de transition vers l’Université de l’EMNO a la responsabilité de superviser la transition de l’École de médecine du Nord de l’Ontario vers l’Université de l’EMNO. Beaucoup d’autres membres de l’EMNO sont aussi engagés dans le processus. Il importe de souligner que l’entente de relations avec les universités Laurentienne et Lakehead demeure durant les discussions sur la transition de certaines tâches qui pourraient migrer vers l’Université de l’EMNO lorsque la loi entrera en vigueur. D’ici là, nos relations avec la Laurentienne et Lakehead ne changent pas. Les rencontres en cours reflétant la collaboration entre l’EMNO et les universités me rassurent.
Le bien-être et le soutien de notre population étudiante sont notre principale priorité. Cela dit, nous avons établi le Bureau du registraire qui abritera les services d’inscription (admissions), les services aux étudiants (affaires étudiantes, adaptations et accessibilité), les services des dossiers et de collation des grades. J’ai le plaisir d’annoncer les trois principales dirigeantes par intérim : Miriam Cain sera la première registraire, Sherry Mongeau la nouvelle directrice des Services de soutien à la population étudiante, et Katie Biasiol la directrice des admissions. Les recherches officielles pour combler ces postes commenceront lorsque les structures seront en place. Lors de l’établissement de cette nouvelle unité, j’ai demandé à l’équipe de commencer les consultations des parties concernées et d’en organiser une dans toute l’école afin de répondre aux besoins de la future université.
À la fin de l’automne, je dirigerai une vaste consultation et attends avec intérêt de vous parler de la vision pour l’Université de l’EMNO. Si les règles sanitaires liées à la pandémie le permettent, je prendrai la route pour effectuer des visites en personne et recueillir des perspectives sur les attributs de la future Université de l’EMNO. J’ai l’intention de rencontrer des partenaires clés, notamment des municipalités, des hôpitaux, des universités, le Groupe consultatif sur la responsabilité sociale, le Conseil de l’enseignement, le Groupe consultatif autochtone, le Groupe consultatif francophone, le corps professoral, la population étudiante, le personnel et les diplômés de l’EMNO. Nous avons aussi communiqué avec nos supporters, notamment les bienfaiteurs, les groupes locaux d’éducation et la Northern Ontario Academic Medicine Association. Les membres du public seront aussi invités à nos réunions publiques. Restez à l’écoute.
Nous recueillerons des idées dans un sondage en ligne. Il m’importe d’avoir le point de vue du plus grand nombre possible de membres de la communauté de l’EMNO. Les mises à jour sur le processus de consultation et notre progression vers l’université autonome seront diffusées dans les médias, sur le site Web de l’EMNO et dans les médias sociaux (Twitter, Facebook, Instagram et LinkedIn).
En attendant, nous nous préparons pour la transition faisant suite à la proclamation de la loi en nous concentrant principalement sur nos nouveaux conseil d’administration et sénat. Nous avons là l’occasion de parler des compétences nécessaires pour diriger une nouvelle université du Nord dans un monde axé sur l’équité, la diversité, la décolonisation et la réconciliation.
Finalement, il est vital d’habiliter et d’établir du leadership pour tous les changements importants. Alors, pour citer de nouveau Mary Simon : « Sachez que nous avons besoin de vos voix et perspectives dans des postes de chefs de file dans tout ce pays. J’espère qu’avec ma nomination, vous aurez encore davantage la conviction que tout est possible… Je suis impatiente de retrousser mes manches pour travailler ensemble. Que la sagesse et la compassion guident nos efforts. »
Merci à vous toutes et tous qui vous affairez à honorer notre responsabilité sociale. C’est volontiers que je retrousserai mes manches et travaillerai à vos côtés.
Merci, miigwetch, thank you, marsi.
Dre Sarita Verma
Doyenne et PDG
École de médecine du Nord de l’Ontario
Si vous avez des commentaires, envoyez-les à dean@nosm.ca et suivez-moi sur Twitter @ddsv3
Profitez de l’été
Ce fut un plaisir de recevoir vos idées après mes suggestions de choses à faire, voir, manger et écouter cet été. Je les apprécie énormément. La Dre Pabani a recommandé de lire Braiding Sweetgrass de Robin Wall Kimmerer. J’ai aussi reçu une photo de Carole et de son fils et son adorable petite-fille qui profitaient du beau temps.
CampMed – Un succès retentissant
CampMed, le camp d’été annuel de l’EMNO, inspire des jeunes à envisager un avenir dans les professions de la santé. Il offre à des jeunes du Nord de l’Ontario et d’autres régions canadiennes rurales et éloignées l’occasion d’explorer la culture autochtone et francophone, la santé et les traditions, les carrières en santé, d’acquérir de l’expérience pratique et de trouver un mentor. Tenu cette année du 12 au 23 juillet, CampMed a enregistré un nombre sans précédent de participants et remporté un succès retentissant.
- 33 ateliers (21 en direct, 3 pré-enregistrés et 9 vidéos sur les parcours professionnels)
- 235 jeunes participants
- 60 bénévoles (18 étudiants en médecine de l’EMNO, 27 étudiants universitaires et 15 présentateurs invités)
- 64 communautés (dont Atikokan, Balmertown, Chapleau, Première Nation de Fort William, Iroquois Falls, Kenora, Manitouwadge, Mindemoya et White River)
Nothing Ordinary : L’histoire de l’École de médecine du Nord de l’Ontario
Écrit par Larry Krotz, Nothing Ordinary, raconte comment 800 000 citoyens ont créé leurs propre école de médecine. Au cours de presque vingt ans, l’EMNO s’est imposée comme une école loin de l’ordinaire. Il est possible de réserver Nothing Ordinary dont la publication est prévue pour octobre 2021.
Deux étudiantes de l’EMNO reçoivent le Prix de leadership étudiant pour les Autochtones
Mélanie-Rose Frappier et Alison Lewis, étudiantes en quatrième année de médecine à l’École de médecine du Nord de l’Ontario (EMNO) sont les toutes premières lauréates du nouveau Prix de leadership étudiant de la CIBC pour les Autochtones. Ce prix récompense des étudiantes et étudiants de l’EMNO qui se disent Autochtones et apportent du leadership et du mentorat exceptionnels à l’École et à la communauté. Pour en savoir davantage.
Aider à combler les pénuries de psychiatres
La Dre Zoe Michano-Furlotte, diplômée de l’EMNO (MD 2016, B.Sc.N. Lakehead University), a terminé sa quatrième année de résidence en psychiatrie à Thunder Bay et entame sa cinquième et dernière année. Membre de la Première Nation Biigtigong Nishnaabeg, elle est originaire de Caramat. Elle dit qu’il est nécessaire que la Province augmente le financement et les soins psychiatriques. Pour en savoir davantage.