Il faut beaucoup d’encouragements pour présenter une demande d’admission à l’école de médecine
Posted on December 14, 2020Pour le Dr Eli Nix, le chemin vers l’école de médecine n’a pas toujours été droit. Ce fut un parcours sinueux et difficile qui a exigé des encouragements même s’il était un candidat prometteur très éduqué.
« Il a fallu beaucoup de gens pour me convaincre que l’école de médecine était une option pour moi, et il m’a fallu un certain temps pour décider si cela valait la peine d’essayer », explique le Dr Nix, diplômé de l’EMNO (classe de médecine de 2019). Il est actuellement résident en deuxième année de psychiatrie et travaille dans une clinique externe de santé mentale pour les patients de Thunder Bay et de toute la région.
Le Dr Nix, originaire de Thunder Bay, est heureux de pouvoir suivre sa formation spécialisée chez lui. Pendant ses études de médecine, il a représenté l’EMNO dans les écoles secondaires Dennis Franklin Cromarty et Pelican Falls où il a parlé aux élèves dans le but d’encourager davantage de jeunes Autochtones à envisager une carrière en médecine. Depuis l’obtention de son grade de l’EMNO, il continue d’apporter une contribution en encadrant des étudiantes et étudiants en médecine autochtones et en se portant volontaire pour aider à organiser un événement annuel d’accueil des candidates et candidats autochtones.
Lorsqu’il a récemment appris l’existence du programme Parcours des praticiennes et praticiens autochtones de l’EMNO, que la RBC et la Aubrey and Marla Dan Foundation soutiennent dans le Nord de l’Ontario, il a déclaré que l’EMNO avait besoin de ce programme. Ce nouveau programme permettra de renseigner les jeunes du Nord et de leur faire voir la possibilité d’une carrière en santé ainsi que d’étudier, et éventuellement d’exercer, dans leur communauté d’origine.
« La vérité est que les étudiantes et étudiants autochtones en médecine à l’EMNO doivent souvent travailler plus fort pour surmonter les obstacles et gagner leur place à l’école de médecine. L’École travaille sur des moyens efficaces de recruter davantage de membres des communautés des Premières nations, car elles sont sous-représentées et l’EMNO veut refléter la démographie du Nord Ontario. »
Il comprend fort bien les défis. Il lui a fallu de nombreuses années pour envisager de poser sa candidature. Il a d’abord obtenu un grade en biologie à la Lakehead University, puis un doctorat en microbiologie à l’University of British Columbia.
Lorsque les emplois dans son domaine d’expertise semblaient rares, son directeur de thèse l’a encouragé à poser sa candidature à l’école de médecine. Même avec d’impressionnantes qualifications universitaires de troisième cycle, le Dr Nix dit qu’à l’époque, il hésitait encore.
« Au début, je ne pensais pas avoir de chance d’être admis à l’école de médecine, mais j’ai commencé à envisager différents programmes et à faire du bénévolat. Je savais qu’il me faudrait quelques années pour préparer ma candidature », explique-t-il.
« Lorsque j’ai obtenu mon poste de post-doctorant en recherche à l’EMNO relevant de mon mentor, la Pre Ulanova, Ph.D., j’ai pu travailler tout en essayant d’être accepté au programme de médecine. Cela m’a apporté des moyens de subsistance décents et j’ai pu utiliser mes antécédents universitaires pour renforcer ma candidature. »
Après quelques interviews, le Dr Nix s’est réjoui de devenir étudiant en médecine. Il parle avec enthousiasme de son expérience à l’EMNO et dans les communautés où il a acquis son expérience clinique. Bien qu’il ne se souvienne pas d’avoir été victime de racisme systémique au sein de l’École, il se souvient de quelques expériences qui se sont produites pendant sa formation dans la communauté.
« L’École est vraiment inclusive. Elle offre beaucoup d’éducation culturelle solide et la population étudiante non autochtone semble vraiment ouverte à cela », dit-il.
Pourtant, il pense que les gens font parfois des associations qui ne sont pas justes : « Certaines personnes n’ont pas l’expérience nécessaire pour comprendre le point de vue d’une autre personne, et j’ai eu l’impression qu’ils pensaient que les Autochtones étaient injustement avantagés lorsqu’ils postulaient à l’EMNO ».
À son avis, les encouragements sont la clé. Accéder à un parcours qui les appuie aidera les étudiantes et étudiants à trouver leur chemin vers l’EMNO.
« Il est important de reconnaître que de nombreuses personnes sont sur le point de poser leur candidature mais n’ont pas forcément la confiance nécessaire. Il faut donc vraiment être encouragé et soutenu par d’autres personnes pour poser sa candidature. »
Perspective d’un diplômé autochtone de l’EMNO