Conversations dynamiques et création d’une culture de bonté
Posted on September 1, 2020Hello. Bonjour. Aaniin. Boozhoo.
Depuis mon dernier blogue, j’ai vu un nombre incroyable de nouveaux visages. J’ai eu l’honneur de rencontrer le Groupe consultatif autochtone (GCA) et Ogichidaang Gagiigatiziwin, le cercle des aînés de l’EMNO et les gardiens du savoir traditionnel, le 19 juillet. Je désire exprimer ma gratitude au GCA et aux aînés pour la cérémonie d’accueil et la plume d’aigle qu’il m’ont remise en cadeau. J’ai aussi rencontré Mme Monique Rocheleau, présidente du Groupe consultatif francophone (GCF), le 9 juillet. Je chérirai la confiance et le lien de parenté qui ont découlé de ces rencontres.
Nous avons eu la chance d’organiser une rencontre dans notre école à Sudbury avec la ministre fédérale de la Santé, l’honorable Ginette Petitpas, et avec les députés Paul Lefebvre et Marc Serré la semaine dernière. Nous avons discuté du mandat unique de l’EMNO en matière de responsabilité sociale et de notre capacité de faire passer ce mandat à un niveau supérieur. Nous avons parlé des obstacles à l’accès équitable aux soins, de la disparité entre les soins en milieu rural et en milieu urbain, des meilleures possibilités de soutien du gouvernement fédéral et de partenariat avec lui, des questions cruciales de ressources humaines en santé, des problèmes de prestation des soins et du renforcement des capacités. Je suis heureuse de dire que nos messages ont été directs, clairs et entendus. L’EMNO est bien placée pour aider le gouvernement fédéral en matière de planification des ressources humaines en santé, de politiques sur les déterminants sociaux de la santé, de toxicomanie et de santé des Autochtones et des francophones.
Au cours des deux dernières semaines, j’ai eu le grand plaisir de rencontrer le personnel et les visiteurs de l’EMNO lors de la séance d’accueil et de la collation des grades du Programme de stages en diététique dans le Nord de l’Ontario. De plus, j’ai récemment eu des discussions avec des chefs de file étudiants en médecine, des cliniciens-enseignants de Sioux Lookout, Marathon et Dryden, et des dirigeants syndicaux. J’ai beaucoup d’autres personnes à rencontrer, y compris des dirigeants politiques et universitaires.
Pour moi, il n’y a rien de mieux que de mettre un nom sur un visage. La vraie connexion se produit lorsque vous forgez des relations et des amitiés en personne, ressentez la chimie unique qui naît lorsque vous voyez l’expression faciale d’une personne en réaction à vos propos. Maya Angelou l’a bien dit : « J’ai appris que les gens vont oublier ce que vous avez dit et ce que vous avez fait mais qu’ils n’oublieront pas ce qu’ils ont ressenti auprès de vous. » Vous m’avez tous donné l’impression d’être à la maison avec ma famille.
J’ai pris le temps de réfléchir aux réflexions que vous m’avez transmises en personne, par courrier électronique et d’autres moyens. Je vous remercie pour vos récits et vos conversations honnêtes. L’EMNO a accompli tant de choses et, je l’ai bien remarqué, vous envisagez tous avec enthousiasme un avenir où elle pourrait faire mieux. Si je pouvais résumer en une phrase le thème commun de ce discours, ce serait : « Recentrez l’attention de l’EMNO sur le Nord, sur les besoins des communautés partenaires et ravivez la passion que nous avons tous ressentie lorsque nous nous sommes unis pour construire l’école de médecine. Nous devons ranimer cette étincelle! »
Je n’ai pas peur des conversations difficiles et j’ai l’intention de vous mettre tous au défi de faire ceci : nous devons commencer à nous attaquer aux problèmes fondamentaux qui nuisent à la santé des collectivités du Nord. Quelques-uns de ces problèmes sont les droits de la personne, le racisme systémique, le suicide chez les jeunes, la crise des opioïdes, l’absence d’eau potable, les effets du changement climatique, des inondations extrêmes et des incendies de forêt sur la santé, les taux élevés de maladies chroniques, les problèmes de longue date de sécurité alimentaire et du coût des aliments, le traumatisme intergénérationnel, la peur pour la sécurité personnelle et leurs effets sur les déterminants sociaux de la santé.
Je souligne ces questions parce qu’elles m’amènent à approfondir ce que signifie vraiment le fait d’être une école de médecine socialement responsable. Pour vraiment préparer nos étudiants à prendre soin des gens dans nos communautés, nous devons être un modèle de véritable compassion. Nous devons créer des environnements de sécurité et de bienveillance. Nous devons aussi faire de la gestion et de la promotion du changement une priorité. Nous devons avoir une « culture de bonté ».
Je crois que l’EMNO peut être un acteur majeur, voire un chef de file au Canada, en matière d’innovation dans les systèmes de santé et la prestation des soins, en s’attaquant aux disparités et aux défis difficiles. Nous pouvons nous attaquer au fait que les médecins ruraux (qui sont également membres du corps professoral de l’EMNO) font face à des défis uniques dans la prestation des soins de santé. Cela peut signifier des approches différentes en matière de rémunération et d’équipes de santé. La responsabilité sociale de l’EMNO est de devenir une ressource pour le corps professoral, les patients, les étudiants, le personnel et les gouvernements en fournissant des réponses à ces nouveaux concepts. Ce que la responsabilité sociale pourrait vraiment être pour l’EMNO est d’être une force de changement; nous pouvons devenir des chefs de file en matière de services de santé stables, de sécurité alimentaire, de salubrité de l’eau et de sécurité personnelle. Nous pouvons être des chefs de file de la promotion du changement culturel à l’échelle du système.
La responsabilité sociale peut aussi signifier ouvrir la porte aux conversations difficiles sur la lutte contre la discrimination et la maltraitance des uns envers les autres. Nous savons que le racisme transpire au-delà des individus pour toucher des sociétés et des communautés entières. Nous savons aussi que la maltraitance des étudiants est une préoccupation pour tout le monde. En fait, les étudiants, le personnel et le corps professoral m’ont dit que le maintien d’un milieu d’apprentissage et de travail sûr et sain est un sujet primordial pour eux.
Les normes d’agrément des médecins disent : « Une faculté de médecine veille à ce que le milieu d’apprentissage de son programme d’éducation médicale : a) soit propice au développement continu de comportements professionnels explicites et appropriés chez les étudiants en médecine, les membres du corps professoral et le personnel dans tous les milieux de formation; b) veille à ce que chacun soit traité avec respect. » À mon humble avis, l’EMNO doit viser plus haut que le « respect », nous devons avoir une culture de professionnalisme sécuritaire et bienveillante pour tous, étudiants, enseignants et personnel. Avez-vous des idées sur la façon d’effectuer ce changement? Donnez-les-moi.
De plus, tous les grands changements apportent des possibilités, ce qui m’amène à parler des possibilités de carrière qui s’offrent au corps professoral et au personnel de l’École. Très bientôt, nous lancerons les appels à candidatures aux postes de doyens associés responsables de la formation médicale postdoctorale et de la recherche, puis pour les postes de doyens associés responsables de la formation en médecine de premier cycle, des affaires professorales et de l’EPPD, et pour un nouveau poste de doyen associé responsable de l’équité, de la diversité et des affaires du Nord. Je vous invite à envisager de vous joindre à mon équipe. J’ai l’intention de miser sur la responsabilité sociale lorsqu’il s’agit de promotion et d’embauche. En ce qui concerne le recrutement de dirigeants, nous nous tournerons vers le Nord. Pour ce qui est des promotions, nous nous efforcerons de promouvoir de l’intérieur. Ma raison est simple : pour incarner véritablement notre responsabilité sociale, nous devons bâtir une équipe de rêve en employant les mêmes valeurs et dans le même esprit que ce qui prévalait quand l’EMNO a été fondée.
Comme d’habitude, je vous invite à suivre mon voyage sur Twitter @ddsv3 en utilisant #OùEstDreVerma. Si vous avez des commentaires ou des idées pour mieux communiquer avec vous, n’hésitez pas à m’en faire part en m’écrivant à dean@nosm.ca ou en répondant à un bref sondage ici à tout moment.
Remarques spéciales Félicitations au Bureau de l’éducation permanente et du perfectionnement professionnel (EPPP) de l’EMNO qui a reçu l’agrément complet du Comité d’agrément de l’éducation médicale continue. Cet accomplissement a demandé beaucoup de travail et je tiens à remercier tous les membres de l’équipe pour leur innovation et leur vision constantes. |