La perspective unique d’un étudiant en diététique
Posted on December 5, 2019
Tayler Sorensen a toujours su qu’il voulait faire carrière dans les soins de santé, et sa propre expérience de santé l’a motivé à le faire.
« Je suis diabétique insulinodépendant (type 1). Lorsque vous recevez le diagnostic la première fois, le processus est un peu effrayant, explique-t-il. C’est un lent processus d’apprentissage, et si votre équipe de soins vous offre un bon système de soutien, vous pouvez apprendre beaucoup. »
Sorensen a posé sa candidature au Programme de stages en diététique dans le Nord de l’Ontario (PSDNO) après avoir obtenu son baccalauréat en sciences de l’alimentation, de la nutrition et de l’activité physique à l’University of Prince Edward Island.
« Avant d’aller à l’université, j’ai demandé à ma diététiste comment devenir diététiste et elle m’a suggéré le PSDNO. Je savais que je suivrais ce programme. »
« J’ai posé ma candidature au PSDNO peu après mon retour de voyage à Samoa. J’y ai passé quatre mois pour acquérir une expérience unique dans le domaine de l’alimentation et de la nutrition en faisant du bénévolat pour un organisme appelé « Projects Abroad ». J’ai aussi fait du bénévolat avec une diététiste de l’équipe de santé familiale Harbourview à Thunder Bay pour élargir mon expérience. »
Sorensen est heureux d’apporter son expérience personnelle du diabète insulinodépendant à son rôle : « Je peux facilement établir des liens avec d’autres patients diabétiques. Vivre avec une maladie chronique donne une perspective unique et je peux montrer que les gens peuvent avoir une vie très enrichissante tout en étant diabétique insulinodépendant. »
Il souligne qu’il faut manger des fruits, des légumes, des haricots et des repas à base de plantes afin d’augmenter les sources de fibres. Il recommande également d’utiliser des options naturelles pour traiter l’hypoglycémie, comme des fruits secs pour augmenter la quantité de vitamines, mais il comprend que c’est habituellement sur les aliments facilement disponibles que la plupart des gens se tournent.
« Je recommande habituellement des options saines pour traiter l’hypoglycémie. Dans les pires scénarios, il est possible d’acheter des comprimés de glucose Dex dans la plupart des pharmacies. » Il en prenait quand il travaillait de longues heures pour éteindre des incendies de forêt pendant l’été dans le Nord de l’Ontario.
En tant qu’étudiant, il se porte volontaire pour essayer certains nouveaux dispositifs novateurs commercialisés. Pendant son stage récent à Dryden, il a eu l’occasion d’essayer le système de surveillance du glucose en continu Dexcom G6. Il s’agit d’un émetteur portable de surveillance du glucose qui est relié à un capteur fixé sur l’abdomen et peut être porté en permanence pendant dix jours. L’émetteur transmet les données au dispositif personnel et indique quand le taux de glucose augmente ou baisse afin de le contrôler plus facilement et de le prévoir plus efficacement.
« L’appareil a assez bien fonctionné. Il lui a fallu toute une journée pour se calibrer à mon corps. La glycémie peut fluctuer, et comme l’appareil se trouvait sur l’abdomen, au lieu de me piquer régulièrement le doigt, il a été intéressant et pratique d’observer les résultats en temps réel sur mon téléphone. Étant donné que l’appareil enregistrait aussi la nuit, je pouvais voir le matin si des changements de traitement étaient nécessaires sans avoir à me réveiller constamment. »
« La seule chose que je dirais au sujet de la technologie est qu’il ne faut pas s’y fier entièrement et qu’il ne faut pas ignorer les signaux que votre corps vous envoie. Il est encore important de se fier à une impression et d’avoir un plan de secours juste au cas. » De même, il dit que les appareils sont coûteux et que certains ne sont pas encore subventionnés, notamment pour les personnes non-insulinodépendantes (type 2).
Les étudiants comme M. Sorensen peuvent partager des expériences comme celles-ci avec leurs camarades de classe. Il dit qu’il a tiré beaucoup de leçons sur la gestion du diabète, les valeurs traditionnelles et ce qui influence les choix alimentaires dans la communauté lors de son stage à Dryden, où il a desservi la Première Nation de Wabigoon Lake et la Première Nation de Eagle Lake.
Sorensen espère intégrer ses connaissances intimes du diabète à ses expériences de stagiaire en diététique et à la composante sur l’exercice de sa formation en sciences de l’activité physique. Il a l’intention d’utiliser l’ensemble de ces compétences pour promouvoir la planification et le choix d’un mode de vie sain chez les patients dans le Nord.
« Je veux fusionner les lignes de ces domaines des soins de santé et aider surtout les autres à réduire leur risque de développer une maladie chronique. De plus, quand on est organisé et diligent, une maladie chronique n’empêche pas de mener une vie très satisfaisante » conclut-il.
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