Un echo dans le nord
Posted on February 13, 2019Le Dr Bryan MacLeod, directeur médical du Programme de gestion de la douleur chronique au Groupe de soin St-Joseph à Thunder Bay et professeur agrégé à l’EMNO, a constaté lui-même combien la pénurie de médecins dans le Nord de l’Ontario touche les patients et les cliniciens de cette région.
C’est pourquoi lorsqu’il a entendu que le ministère de la Santé et des Soins de longue durée envisageait d’établir en Ontario un centre ECHO axé sur la douleur chronique, il a su tout de suite qu’il voulait en faire partie.
« La douleur chronique est un trouble commun invalidant, et il existe très peu de spécialistes ou d’experts en ce domaine dit-il. Ce centre apporte des soins qui ne sont normalement pas disponibles dans les communautés rurales. »
L’initiative ECHO (Extension for Community Health Outcomes) utilise le modèle du réseau en étoile.
L’ECHO GSSJ Chronic Pain & Opioid Stewardship Hub relie par téléconférence des sites de soins primaires du Nord de l’Ontario (les branches de l’étoile) à des spécialistes de la douleur chronique du Centre de santé St-Joseph, de L’Hôpital d’Ottawa et de l’hôpital SickKids (le centre de l’étoile). Lors des séances hebdomadaires, le groupe examine des cas présentés par les membres. Une période est aussi consacrée à l’enseignement de sujets touchant la douleur chronique et la gestion des opioïdes.
Les participants viennent de communautés du Nord de l’Ontario et incluent un éventail de professionnels de la santé comme des médecins, du personnel infirmier, des physiothérapeutes, des ergothérapeutes, des travailleurs sociaux et d’autres. Ils travaillent dans différents milieux de soins primaires et rapportent à leurs équipes ce qu’ECHO leur a appris.
« Notre équipe de gestion de la douleur au Centre St-Joseph offre un environnement de soins primaires hautement interprofessionnel, explique le Dr MacLeod. Dans les petites villes, les gens n’ont pas nécessairement accès à une diététiste spécialisée dans le domaine de la douleur. Ce réseau permet de partager cette expertise avec un grand groupe de cliniciens et par la suite avec un grand groupe de patients. »
Selon Katrina Radassao, physiothérapeute à l’Hôpital Memorial du district de Nipigon, ECHO permet également d’établir des liens, de briser l’isolement professionnel que connaissent souvent les cliniciens du Nord : « Pour un diplômé récent, être dans un petit hôpital rural apporte un sentiment de communauté. Mais quand un cas difficile se présente, il est très utile d’avoir ce groupe d’experts qui ont tous différentes opinions et expériences et peuvent nous aider à fournir aux patients les soins dont ils ont besoin. »
Le Dr MacLeod et ses co-présidents s’affairent actuellement à élargir les activités du centre au-delà des séances hebdomadaires d’ECHO, notamment en offrant en soirée aux médecins, au personnel infirmier praticien et à d’autres personnes de la région qui prescrivent des opioïdes une série de séances agréées par l’EMNO sur la gestion de ces substances.